L’assertivité, c’est la capacité que l’on a à exprimer sa pensée et /ou son ressenti et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux des autres.
Pas de posture d’agressivité (il ne s’agit pas d’être en réaction) ou encore de soumission (dans oui na point bataille) ou encore en position haute de celui qui va donner la leçon.
L’intention ici est de vraiment vouloir développer des relations positives et constructives.
En premier lieu, il convient d’être attentif à ses intentions et à ses comportements et c’est bien la responsabilité de chacun.
Voici quelques principes de bases à appliquer :
- rétablir la confiance (en soi et avec les autres) ;
- oser poser ce qui cause problème ;
- Co construire l’échange ;
- rester en position basse, pas (trop) d’égo :
- prendre conscience de ses erreurs ;
- assumer sa part de responsabilité.
- se distancier et accueillir ;
- oser dire non.
Attention au mots (maux) utilisez un langage constructif, des idées positives, rester respectueux, attention au jugement de valeur. Lisez par exemple des articles sur la communication non violente* de Marshall Rosenberg (père de la méthode)
Tu, tu : la relation Klaxon
Nous avons comme reflexe d’incriminer l’autre et de commencer nos phrases par : tu ceci, tu cela … ce qui a pour effet immédiat de placer l’autre dans le box des accusés. Situation déplaisante pour le moins. Se reconnaître comme étant une partie du problème favorise de reconnaitre l’autre comme étant un partenaire dans la recherche d’une solution au différend et c’est déjà une forme de coopération implicite.
Soyons d’accord sur le fait que nous ne sommes pas d’accord !
Dire « Je » (voir précédent article sur le DESC) c’est accepter sa part de responsabilité (en tous cas pour au moins 50%). Dire « Je » c’est verbaliser son ressenti tout en faisant état des faits et informer en quoi cela vous pose un problème.
Un monde idéal
Il est possible que l’autre ne soit pas disposé ou réceptif ou encore pas en capacité d’exprimer son ressenti, se sente contrarié, ou ait tendance à se laisser submerger malgré lui par ses émotions (culpabilité, colère, fermeture, rejet, jugement, honte). Aussi curieux que cela puisse paraître il existe aussi une certaine catégorie de personnes qui se plaisent à communiquer dans le conflit et c’est ici que la limite apparait.
Pour autant, la démarche que vous aurez entamée sera votre garde-fou, vous n’aurez pas alimenté le différend ou serez retombé dans vos vieux modèles de communication. Car même si l’autre n’a aucune notion de communication, le simple fait d’appliquer ce modèle de communication de manière scrupuleuse et honnête entraînera inévitablement la relation sur un terrain plus harmonieux et favorisera la résolution des conflits.
Avec l’expérience (j’allais écrire l’entraînement) cela deviendra une seconde nature, vous aurez sans doute plus de confiance en vous, plus de sérénité, plus d’efficacité relationnel, plus d’intelligence émotionnelle. Bref vous ferez votre part.
Attention cependant il ne s’agit pas de tout accepter, bien au contraire !
Conclusion
L’assertivité permet donc de se sentir à l’aise lors de situations conflictuelles. Non seulement vous deviendrez un exemple pour votre entourage mais vous créerez un cercle vertueux notamment en tant que parent pour améliorer la qualité de votre communication avec vos enfants.
*la communication non violente est une méthode de communication fondée sur des qualités telles que l’empathie, la compassion et le respect